La Lande, le pin, le feu – Le grand incendie de 1949 – Une histoire sociale de la forêt landaise. De José Cubero. –
Extraits : “Avant-Propos. Les Landes, telles qu’on les désigne communément, portent avec elles, soit par leur histoire, soit par une idée reçue tenace plusieurs malentendus. Le terme lui-même prend un sens différent selon son écriture avec ou sans majuscule. Il désigne soitun département; soit ce vaste territoire, les Landes de Gascogne, où la lande a cédé la place à une immense forêt de pins qui s’étale sur trois départements: celui des Landes, la partie sud-ouest de celui de la Gironde et un fragment plus modeste du Lot et Garonne. L’ensemble n’en constitue pas moins une entité originale par son histoire et sa culture qui s’exprima durablement par le gascon.Lorsque la Constituante créa les départements en 1789, la plus grande partie de celui des Landes était occupée par la lande…
…Ces Landes-là me sont familières et lorsqu’il m’arrive d’y revenir, les paysages et les pins, malgré les ans et les évolutions, me parlent toujours. Les terribles incendies des années 1940 qui culminèrent en 1949, furent un tournant. La vieille agriculture paysanne a disparu et les gemmeurs ne parcourent plus les sentiers de la forêt devenue usine à bois. Bourgs, quartiers avec parfois un airial survivant, face au soleil levant, disent la splendeur passée. Parfois aussi, à l’abandon, quelques vieilles barriques qui furent destinées à récolter la résine sont conservées comme des reliques ou simplement oubliées.Le foisonnement de cette faune, les chevreuils qui traversent les chemins sans hâte, e la variété des parcelles, celles des vieux pins de place, dont le sous-bois a été soigneusement débroussaillé, et celles des jeunes pins alignés et des semis, encore envahis par une végétation mêlée. Enfin les tempêtes de 1999 et de 2009 dont je vis les effets dévastateurs.
J’ai longtemps porté en moi cet ouvrage qui veut aborder un moment particulièrement tragique de l’histoire du massif landais, l’histoire de l’incendie de 1949. Mais des souvenirs personnels ne font pas l’histoire, ils permettent seulement de créer un lien avec le sujet abordé. Or, sa compréhension s’insère dans l’aventure collective des habitants de la forêt qui ont toujours vécu avec la menace de l’incendie qu’il soit volontaire, par malveillance ou comme mode de protestation, qu’il soit dû à l’imprudence, à la négligence ou plus simplement à l’accident dans un milieu où il trouve son aliment. Parmi ces malheurs, d’intensité variable, 1949 fut un paroxysme et un tournant. C’est ce que je me suis efforcé de montrer, tout en replaçant l’évènement qui se déploie sur la longue durée…”
Ce livre est aussi une histoire des Landes avant tout sociale qui montre l’émergence et la disparition de plusieurs mondes avec, en arrière-plan, la menace du feu. Ce feu que ce peuple des Landes partait combattre, soumettre, souvent, avec des moyens dérisoires. Il y eu 82 victimes lors de l’incendie de 1949, inscrit à tout jamais dans la mémoire collective.
La Lande, le pin, le feu de José Cubéro. Éditions Cairn, 14 rue des Bruyères, 64160 Morlaas. tél:05.59.27.45.61. En vente en librairies.
José Cubéro, l’auteur, est professeur agrégé historien, aujourd’hui retraité, il a publié une vingtaine d’ouvrages consacrés tant aux groupes humains que la société avait placés sur la marge qu’aux divers aspects du fait de guerre. Il s’intéresse plus particulièrement aux périodes de rupture et aux contextes sociaux qui les éclairent. une histoire à hauteur d’homme.
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L’Enfant des vacances de Jean-Pierre Hieret.
C’est aussi un livre de mémoire, de celle de l’enfance au pays du souvenir. On y revient en visite et c’est tout un monde qui apparait, des paysages qui fleurissent, des émotions qui renaissent…Le petit garçon de ce livre, qui nous fait voyager des montagnes pyrénéennes au Bassin d’Arcachon, et de la banlieue bordelaise aux profondeurs de l’Entre-deux-Mers, sans oublier le Pays basque est devenu un adulte qui sait ce qu’il doit à ces temps si précieux… Avec ce livre, mûri pendant toute une vie, Jean-Pierre Hiéret réussit d’abord à raconter de façon inattendue notre région. Il s’offre surtout et nous offre le plus grand des paradis perdus, celui des vertes années, mais il a soin d’y apporter ses couleurs et ses nuances et elles sont uniques.
L’enfant des vacances de Jean-Pierre Hieret , éditions le festin – collection *Les merveilles* Prix 19,90€- en vente en librairies.
Jean-Pierre Hiéret est né en 1943 à Bègles. Il a été conservateur du Musée d’Aquitaine à Bordeaux. Collaborateur de la revue le festin, auteur d’un savoureux “Au vrai chic bordelais” consacré à l’image publicitaire durant les Années folles. L’enfant des vacances, est son premier roman.
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L’Intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle –anatomie d’un antihumanisme radical, d’Eric Sadin.
Voilà un livre, qui contrairement aux deux précédents, nous plonge dans le monde d’aujourd’hui et au-delà, celui qui s’annonce demain, complètement transformé par l’Intelligence artificielle:”…C’est l’obsession de l’époque. Entreprises, politiques, chercheurs…ne jurent que par elle, car elle laisse entrevoir des perspectives économiques illimitées, ainsi que l’émergence d’un monde partout sécurisé, optimisé et fluidifié. l’objet de cet enivrement, c’est l’intelligence artificielle. Elle génère pléthore de discours qui occultent sa principale fonction: énoncer la vérité. Elle se dresse comme une puissance habilitée à expertiser le réel de façon plus fiable que nous-mêmes. L’intelligence artificielle est appelée, du haut de son autorité, à imposer sa loi,orientant la conduite des affaires humaines. désormais, une technologie revêt un “pouvoir injonctif” entraînant l’éradication progressive des principes juridico-politiques qui nous fondent, soit le libre exercice de notre faculté de jugement et d’action.
Ce livre procède à une anatomie au scalpel de l’intelligence artificielle, de son histoire, de ses caractéristiques, de ses domaines d’application, des intérêts en jeu, et constitue un appel à privilégier des modes d’existence fondés sur de tout autres aspirations…”
L’Intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle- Anatomie d’un antihumanisme radical- d’Eric Sadin. 18€ Éditions “L’échappée”- Collection Pour en finir avec.
Eric Sadin, l’auteur est non seulement écrivain mais aussi philosophe. Il est considéré comme l’un des penseurs majeurs du monde numérique. Invité à donner des conférences dans le monde entier, ses livres sont traduits dans plusieurs langues. Son dernier essai , La Silicolonisation du monde. L’irrésistible expansion du libéralisme numérique (édition L’échappée 2016) a rencontré un accueil enthousiaste non seulement de la part de la critique mais aussi du public.
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Le festin n° spécial
“La clé de ce renouveau ? Un ambitieux programme de réaménagement urbain, initié à la fin du siècle dernier par la municipalité et la communauté de communes, lequel s’est appuyé sur le réaménagement des quais, la requalification de plusieurs quartiers et le choix du tramway comme nouveau mode de transport en commun. À ce jour, l’opération, qui concerne tout le territoire de la métropole, se poursuit sur sa belle lancée avec notamment les chantiers Euratlantique (au sud, autour de la gare Saint-Jean, qui accueille la nouvelle Ligne à Grande Vitesse reliant Paris à Bordeaux en tout juste deux heures) ou Ginko (autour du lac artificiel de Bordeaux-Nord).
Mais rien de tout cela n’aurait été possible sans la présence d’un héritage architectural et artistique de tout premier plan, justement hissé en 2006 par l’Unesco au rang de patrimoine mondial. Fleuron de cet ensemble prestigieux, l’architecture classique érigée par la volonté des intendants du XVIIIe siècle (la place de la Bourse, la façade des quais, le Grand-Théâtre de Victor Louis), loin d’avoir vitrifié la création (même si son influence est aujourd’hui encore manifeste à travers des tentatives néo), s’inscrit dans un corpus de styles d’une réelle et belle diversité.
C’est tout l’enjeu de ce hors-série « en 101 sites et monuments » que de révéler, à partir des chefs-d’œuvre du Port des Lumières, l’étendue, l’amplitude et surtout la qualité de ces autres décors. Car il existe un Bordeaux médiéval (sans oublier les vestiges de l’Antiquité, dont le Palais Gallien est la tête de proue), un Bordeaux XIXe, un Bordeaux Art déco et même un Bordeaux contemporain, un Bordeaux d’aujourd’hui et maintenant, comme l’attestent la Cité mondiale du Vin ou la toute récente MÉCA, vaisseau regroupant les agences culturelles de la Région Nouvelle-Aquitaine. Tous ces Bordeaux forment une de ces harmonies… imparfaites, propre à éviter l’ennui de la monotonie parce qu’elles ménagent sans arrêt d’heureuses surprises. L’apanage des grandes, le privilège des capitales. Les 101 monuments qui charpentent cet ouvrage se veulent comme autant de portes d’entrée à la découverte d’une cité qui tire son immortalité de sa capacité à sans cesse changer, se transformer, évoluer.
Bon voyage en ville inconnue ! ”
Ce dernier numéro parue en mars met à l’honneur les patrimoines naturels,les ensembles paysagers, leur évolution en raison des interventions de l’homme au cours du temps.
Une véritable itinérance au cœur d’échappées vertes à travers plusieurs parcours en Nouvelle Aquitaine.
Pour en savoir plus : lefestin.net.
le festin est une revue mais aussi d’éditions d’Art , située à Bordeaux, qui a été la première publication culturelle et touristique de l’Aquitaine où elle existe depuis 25 ans, et maintenant poursuit son œuvre sur l’ensemble de La Nouvelle Aquitaine. Du local à l’universel , des monuments historiques à la création la plus contemporaine, la revue trimestrielle défend une vision dynamique de cette région, la plus grande de France mais aussi celle dont le territoire géographique est plus vaste que celui de l’Autriche, ce qui signifie qu’elle a encore de très belles découvertes à faire connaître.
la LETTRE des Amis du lac d’Hossegor ne manque pas de signaler le travail remarquable réalisé par ces “CAHIERS” – C’est un plaisir de lire cette revue… On le dira et nous parlerons du beau livre sur la lande, le pin, le feu… Bon courage – Amicalement
Eric Gildard
Merci pour ces petits Cahiers et merci aussi pour votre Lettre des Amis du Lac que je lis toujours avec plaisir et ce d’autant plus que j’ai un souvenir lointain mais si heureux de ce jour où j’ai fait une connaissance inopinée avec le lac d’Hossegor alors que je revenais sur Bordeaux après une journée harassante…j’y ai rencontré la beauté d’un coucher de soleil et la sérénité …je n’ai jamais oublié! Amicalement Colette Lièvre.