Il n’est pas encore tout à fait installé mais il a déjà envoyé quelques signes qui ne trompent pas. En prémices quelques jonquilles, pâquerettes, crocus, tulipes commencent à pointer leur nez tandis que le pommier du Japon rougit de plaisir et fait son « kéké » au centre d’une végétation encore engourdie. Les oiseaux ne s’y sont pas trompés et à peine rappliqués s’affairent à prévoir leur couvée prochaine tout en modulant les trilles de leur bel canto.
Et nous, et nous et nous on continue à courir après le temps : toujours pressés, toujours stressés dans un monde au bavardage incessant, où parler pour ne rien dire donne l’illusion d’exister et d’être reconnu par une multitude d’inconnus devenus « amis virtuels » sur les réseaux sociaux.
Et si le printemps nous prenait par la main, nous faisait sortir de cette bulle dans laquelle la technologie nous enferme. Si nous décidions de laisser de côté un temps donné toutes nos prothèses : téléphones portables, Smartphones, écouteurs, etc…pour aller marcher le nez au vent respirer les effluves d’un renouveau, les oreilles attentives pour écouter les bruits furtifs du petit monde animal qui s’affaire, le sourire aux lèvres pour saluer le quidam que l’on vient de croiser. Un simple sourire et c’est déjà communiquer en direct avec l’un de ses semblables, c’est tout simplement appliquer le Ba-Ba du « Vivre ensemble » dont de savants esprits débattent longuement dans des symposiums, à grand renfort de communication, sans grands résultats.
Souriez, c’est le printemps !
Colette Lièvre
Merci pour cet éditorial fleuri Colette! JC
Merci MATHIAS dit : douce soirée. Bizzzzzz