Longuyon, Fresnois-la-Montagne, Audun-le-Roman : communes martyres du Pays Haut en août 1914.(Lorraine)
En cette année du Centenaire du déclenchement de la Première Guerre Mondiale les commémorations se succèdent rappelant les souffrances héroïques de tous ces soldats si nombreux à avoir perdu leur jeune vie sur le sol de Lorraine. On évoque moins souvent ce que fut le vécu et quelquefois le martyre des civils vivant dans les zones de conflits. Dans ce numéro nous reprenons un extrait d’un ouvrage paru il y a plus d’un demi-siècle écrit par Marcel Savart, président de la Confédération des Déportés, internés et victimes civiles de la Guerre. Cet ouvrage fait référence aux témoignages de survivants civils des massacres d’août1914 perpétrés par l’armée prussienne dans les communes de la région dite du Pays Haut , région de Longwy) frontalière de la Belgique.
Crimes de guerre à Longuyon.
Longuyon est une petite ville de quelques cinq mille habitants, située au nord de l’arrondissement de Briey et à quelques kilomètres de la frontière belge, avec une population composée pour trois cinquièmes de cheminots (tête de ligne).
C’est exactement le 23 août 1914 que les hordes allemandes, déferlant de la Belgique, occupèrent Longuyon. Leur premier acte fut de défoncer la porte de la recette municipale et d’en piller le contenu.
Le lendemain 24, dès cinq heures du matin, le canon français commença à tonner sur la ville. Toute la nuit du 23 et 24 fut employée par les troupes à la mise à sac de la ville : épiceries, boucheries, dépôts furent vidés et tous les coffres-forts privés éventrés. Il ne s’agissait plus d’une armée de campagne, mais de hordes de sauvage.
Donc le 24, au lever du jour, Longuyon reçut quelques obus, pas très méchants, certes, bombardement plutôt symbolique de la part de nos artilleurs qui ne savaient plus où donner de la tête, puisque partout l’envahisseur déferlait sur notre territoire en masses compactes.
Est-ce la fureur de ces quelques obus tirés par nos troupes ? Est-ce la suite logique de cette nuit de pillage et d’orgies, toujours est-il que ce lundi 24 août fut pour les Longuyonnais une véritable Saint-Barthélemy.
Dès l’aube, les fusillades éclataient aux quatre coins de la ville. Tout civil vu dans la rue était abattu. Les soldats tiraient dans les fenêtres, par les soupiraux des caves et, simultanément, mettaient le feu aux immeubles, d’une manière désordonnée, au hasard, jetant dans les flammes les blessés ou même les personnes apeurées qui s’enfuyaient, un véritable carnage au milieu d’incendies qui faisaient rage. Le soir du 24 août, le bilan pouvait être ainsi établi : la ville de Longuyon avait été incendiée à 90%, cent cinquante six civils assassinés ou brulés vifs, deux cent treize immeubles brûlés.
On a eu tendance, à l’époque, à mettre ces crimes sur le compte de l’ivresse. Il est exact que tous les officiers en particulier, étaient complètement ivres ces 23 et 24 août, mais il n’en reste pas moins que ces sortes d’affaires étaient préméditées, les soldats étant tous munis de pastilles incendiaires et d’un récipient de liquide inflammable, lors de leur entrée en ville. Ces fautes donc retombent sur le Haut Commandement.
A ce qui précède nous ajouterons le hameau de Noërs qui fut en même temps entièrement incendiés et tous ses habitants assassinés au nombre de quatorze ! Nous ajouterons aussi (toujours dépendance de Longuyon) le grand bâtiment des frères sur la route de la Meuse, dont on voit encore aujourd’hui les carcasses de murs puisqu’il n’a pas été reconstruit. Ce bâtiment, ancienne résidence des Frères des Ecoles Chrétiennes, expulsés en 1905, servait de logement à quarante ménages, la plupart heureusement évacués dès les premiers jours d’août ou enfuis. On a retrouvés dans les décombres les corps calcinés des occupants restant, au nombre de vingt-et-un.
Si nous ajoutons que les habitants qui tentaient de sortir de leur maison en flammes étaient astreints de force à y rentrer et à être brûlés vifs, si nous ajoutons que les bandits en uniforme s’acharnaient principalement sur les vieillards, les femmes et les enfants et que dans leur fureur, ils abattaient tout d’abord les enfants, en présence de leur mère, qui subissait le même sort ensuite, nous aurons une idée de ces journées tragiques et une fois de plus nous pourrons, sans en tirer gloire, hélas ! À l’époque, comparer ces faits avec ceux d’Oradour et autres lieux.
Il est encore d’autres cruautés constatées par les autorités, seuls cinquante six habitants de Longuyon ont pu être identifiés .Les cent autres cadavres calcinés ou étrangers à la ville n’ont jamais pu être identifiés !
Et pour en terminer avec cette cité martyre de Longuyon, voici quelques courts extraits des rapports de la Commission d’enquête sur les atrocités allemandes.
« ..Le 25 août à six heures du matin, six soldats sont venus spécialement incendier la ferme de Moncel. Cinq soldats français, blessés, s’y trouvaient hospitalisés. L’un d’eux pouvant se lever à été brûlé vif. Les quatre autres ont tenté de sortir ; ils furent odieusement martyrisés, frappés à coups de crosse jusqu’à ce que mort s’ensuive. A noter que l’un d’eux a été traîné vivant dans un champ voisin, recouvert de paille et brûlé vif…(déposition de Madame Dujardin)
Deux-cent treize maisons furent incendiées. Pendant que le feu faisait rage aux quatre coins de la ville, les habitants étaient assassinés, les uns abattus, les autres carbonisés ou asphyxiés …(déposition de M.Beck, secrétaire de mairie).
Plus de cent cinquante personnes dont vingt-cinq enfants ont été fusillés à Longuyon, sans aucun motif. Une mère a été abattue avec ses deux enfants…( déposition de Mme Charliquart, institutrice)
Nous avons donné le témoignage de Mme Dejardin sur l’assassinat de cinq blessés français à la ferme de Moncel. La vérité est bien plus tragique ! Outre ces cinq soldats se trouvant à l’intérieur de la ferme, il s’en trouvait trente ou quarante (tous blessés) couchés dans la cour. Les Allemands les recouvrirent de gerbe et les brûlèrent vifs…(déclaration de M. Lefèvre, surveillant SNCF)
Dans l’après midi, j’essayai de sortir avec mes deux enfants (11 et 5 ans). Deux Allemands sont arrivés sur nous et nous ont fusillés à bout portant. Mes deux enfants ont été tués. Moi, j’ai reçu cinq balles, une au cou, une au sein, une à chaque épaule et une à la jambe…(déposition de Mme Verlet Marie-Adeline, que les Allemands crurent morte et qui en réchappa par miracle !)
Massacre à Fresnois-la-Montagne.
Nous restons dans le secteur de Longuyon : Fresnois-la-Montagne, village du Pays haut sur la route de Longuyon à Longwy.
Que dire, sinon répéter et toujours nous répéter… A Fresnoy , ce 23 août, le village a été totalement incendié. Cent-deux maisons ont été anéanties par les flammes et les soixante-huit habitants restants ont été massacrés. L’incendie a été allumé à l’aide de torches. Sur les soixante-huit victimes, trente-cinq ont été emmenées de part et d’autres et fusillées. Dix sept tuées dans les caves et dix-huit asphyxiées par l’incendie (…suit la liste nominative des victimes) Nous disions plus haut que trente-cinq habitants avaient été abattus par balles. Il faut rectifier, ces personnes ont été fusillées délibérément, soit tuées à bout portant, en général par des officiers.
Voici un extrait, entre cent, d’une déposition faite le 7 décembre 1918 par Mme Schweitzer Célénie) : « Je me mis à prier voyant mon enfant brûler dans la cave…L’officier bourreau qui, pendant ce temps là, brutalisait mon fils cria alors en Français : « il y en a encore dans la cave ? » Il s’y dirigea, le fit sortir et ordonna à un soldat hésitant de l’abattre…à peine sorti de la cave, mon fils était traversé d’un coup de baïonnette. Le sang m’a giclé au visage ! »
Autre déposition de Mr Frognet Henri : « …je fus mis au poteau et sauvé de justesse par ma sœur qui apportait aux soldats déjà ivres des bouteilles de vin ; les soldats et les officiers se sont conduits comme des bandits ! » Et ces autres encore : « Fresnois-la-Montagne, n’était qu’un brasier : crépitement de flammes, hurlements de douleur des femmes, cadavres dans les rues, enfants appelant leur mère ou s’agrippant à leur cadavre encore chaud. Une vision d’apocalypse couverte par les coups de feu tirés à tort et à travers par des hordes d’ivrognes en uniforme feldgrau dont les chefs étaient les plus acharnés… »
Et d’autres… « Est-ce la proximité de la frontière belge ? Est-ce la joie d’avoir posé leurs bottes sur le territoire français ? Toujours est-il que cette région du Pays Haut a supporté le premier calvaire de l’invasion. Pas un des villages n’a été épargné. A Joppécourt, le maire, M.Renaud, est promené dans le village les mains liées derrière le dos et puis fusillé.
A Baslieux, Mr Hennequin est massacré à coups de crosse de révolver, une jeune
fille assassinée…A Bazailles, le village est mis à feu. Tous les hommes du village sont parqués dans un clos et fusillées au nombre de vint-cinq. Un bébé est étranglé dans son berceau (Jean Vigneron)…A Fillières, le village est incendié. Les quelques habitants restés au pays sont tués, y compris une fillette de douze ans (M .Lefondeur) .Les soldats arrachent la barbe de M.Thirion Amédée et promènent les cadavres dans le pays…Episode entre cent : M.ferrand est arrêté. Prêt à être fusillé, sa femme se jette sur lui, l’entoure de ses bras. Tous deux tombent assassinés ! …A Mont Saint- Martin, les Allemands massacrent tous les habitants rencontrés. Seize personnes trouvent la mort et la localité est incendiées. Les enfants subissent le même sort (fillettes Schneider et Fizaine)…à Rehon, près de Longwy, le feu est mis au quatre coins de la localité, vingt deux habitants sont fusillés y compris les enfants…A Chenières, paisible village rasé en entier par l’incendie, les cent maisons réduites en cendres, vingt cinq habitants sont fusillés sans distinction y compris femmes et enfants…A Cutry, sept hommes sont fusillés et retrouvés les mains liées dans le dos dans un jardin. Le village est incendié. Les femmes et les jeunes filles sont emmenées dans une pièce et toutes subissent les outrages des soldats sous la menace des baïonnettes et ce à de nombreuses reprises…A Landres même processus d’assassinats, de viols et d’incendies…A Saint-Pancré, village incendié, les personnes rencontrées sont abattues, certaines arrosées de pétrole et brûlées vives….A Mercy-le-Haut, six soldats français en uniforme, blessés et couchés sont assassinés dans leur lit d’infirmerie…A Gorcy, autre procédé : les habitants rencontrés sont tués à l’arme blanche (sabre et lance)…A Briey, la maison Dubois porte encore la plaque érigée en souvenir du pharmacien Winsback arrêté au milieu de sa famille et fusillé contre le mur de l’immeuble précité, sous prétexte qu’il avait renseigné les troupes françaises !… A Doncourt où le village est totalement incendié, toutes les personnes restées au pays sont assassinées.
Le martyre d’Audun-le-Roman.
Bourgade composée pour 80% de cheminots, Audun-le-Roman se trouvait être en 1914 la gare frontière menant à Thionville et à Metz. Les premiers éléments allemands arrivèrent à Audun le 4 août. Jusqu’au 21 août, mises à part les réquisitions massives sous menaces, la population n’eut pas à souffrir. Mais le 21 août allait être pour ce bourg l’agonie et la mort !
Ce jour là, plusieurs unités affluèrent en déroute, venant de la direction d’Etain et de Billy-sous-Mangiennes, où elles s’étaient heurtées à nos troupes. Ces unités appartenaient à l’armée commandée par le Kronprinz en personne et dès leur entrée au pays, agissant sur ordre, elles incendièrent totalement tous les immeubles, au moyen de pastilles incendiaires et de torches, sans que la population terrorisée sache pourquoi ! C’est ainsi que sur l’ordre du commandant Schleswing, quatre cents maisons furent anéanties par le feu. Simultanément tout civil rencontré (parmi ceux qui n’avaient pu s’enfuir) fut abattu (quatorze hommes et femmes) et la population ne dut son salut qu’à la fuite précipitée de deux cents personnes ayant pu gagner Etain et à l’humanité d’un officier parlant français (originaire de Sarrelouis) qui en fit évacuer cent-cinquante autres sur le village de Crusnes pour les soustraire à la sauvagerie des soldats ivres de fureur. Les motifs de l’anéantissement total d’une importante bourgade n’ont jamais été totalement définis. On pense, à l’époque, qu’il s’agissait des mêmes unités ayant déjà mis à feu et à sang les régions de Filières, Bazailles et autres. Quoiqu’il en soit, la population de Audun a failli subir le sort de Longuyon et Rouvres…
Nous oublions certaines localités. Que les lecteurs nous pardonnent. Tout se répète et tout s’enchaîne. Les ordres criminels provenant du haut Commandement allemand, il était « normal » que les troupes agissent ainsi. Nous savons aussi que, dans certains endroits, les soldats hésitaient à assassiner des enfants ou des femmes. Les officiers n’insistèrent pas auprès de leurs hommes ; ils assassinaient eux-mêmes.
Nous savons aussi que, pas une seule fois, un officier n’a tenté de freiner ces atrocités. Ceci prouve qu’ils avaient reçu des ordres supérieurs, car nous sommes bien placés pour savoir que le militaire allemand obéit aveuglément !
Extrait de « Occupation 1914-1918. Quarante ans après. Martyrologue de la zone envahie. Massacres et déportations. » Édité par la Confédération des Déportés, Internés et Victimes Civiles de la Guerre 1914-1918.-
Nancy 1958.
Ce texte est paru dans la revue « Sur les Rives de l’Othain » Bulletin n° 86 – Edité par l’Association « Racines et Mémoires du Terroir » à Spincourt (55230) – Avec nos remerciements.
Ces actes de vandalisme et de barbarie ont été l’œuvre des 22ème, 122ème et 156ème régiments d’infanterie prussienne, commandés par le général von Moltke.
Et puis…
« …Avec le recul des troupes françaises, Longuyon sera désormais occupée pendant quatre longues années. Les alertes aériennes se multiplient jusqu’au 18 mars 1918, date à laquelle la gare stratégique de Longuyon fut bombardée. Deux trains de munitions, un convoi de citernes de benzol et un autre de gaz asphyxiant stationnent en gare. Une citerne de benzol est atteinte, elle s’embrase, puis deux, puis trois…Les explosions succèdent aux explosions, la tourmente ne s’apaise que le 19 au matin. Les alentours de la guerre ne sont plus que débris. Le trafic ferroviaire est rétabli après 19 heures d’interruption.”
Cette terrible journée et les précédentes valurent à Longuyon d’être citée à l’ordre de l’Armée, de recevoir la Croix de guerre et fut gratifiée de la Légion d’Honneur.
Après la guerre, deux villes : Sète et Deauville vinrent en aide à Longuyon et le maire de Longuyon, Monsieur Paul Marie, donne le nom de ces villes à deux rues de Longuyon… »
Sources :-Club Cyclotouriste Longuyonnais : « Histoire de Longuyon- Longuyon et la guerre de 14-18. »
Cet article est paru dans le Bulletin n° 83 “Sur les rives de l’Othain” édité par l’Association “Racines et Mémoires du Terroir” -Siège social: 7 route Nationale 55230 Spincourt.
Bonjour.
J’habite Longuyon. Je viens de lire votre article. J’ai noté
quelques erreurs. Le nombre d’habitants était à l’époque de 2300. Quant au massacre de Noërs, il y eut des survivants dont mon arrière grand mère et ses enfants. Vous oubliez les 21 jeunes des casernes forcés d’enterrer les cadavres, qui furent ensuite fusillés.
Des cérémonies, expositions et conférences ont lieu à Longuyon pour commémorer le centenaire de la bataille de Longuyon-Noërs et des exactions sur les populations civiles.
Le programme est consultable sur le site de l’Office du Tourisme (ot-longuyon.fr) à la page agenda, onglet commémorations 1914-2014.
Votre article m’a d’autant plus intéressée qu’il mentionne “Bazailles”; mon père n’avait que 5 ans en 1914, mais il m’avait maintes fois raconté l’incendie de son village, la terreur, la fuite à pied vers Nancy, l’absence de nourriture, la perte du “petit Joseph” (perte au sens littéral du terme, quand ils s’étaient jetés dans un fossé pendant un bombardement, bébé qu’ils n’avaient pas pu retrouver, obligés qu’ils étaient de suivre la colonne des réfugiés….) J’en avais parlé à l’école, en 3°, puis en Terminale, quand nous avions étudié la guerre de 14, mais dans les années 60, personne n’y croyait!
Merci
Si vous allez vers le théâtre Molière vous traverserez la rue de Longuyon
Merci
Bonjour mon argp martin nicolas théophile est mentionné mort civil sur le monument aux morts de Longuyon MARTIN N th et sur la stéle de l’église Saint Agathe hors il était à longuyon ce jour là car il venait voir sa fille qui venait d’accoucher d’une fille en mairie aucun trace identifié sur les documents en leur possession est-ce que quelqu’un pourrait m’aider à retrouver ce qu’il s’est passé pour lui et ou il est enterré Cordialement Merçi
MARTIN Dominique
17 allée de montchevreau
58200 Cosne cours sur loire
tel:0386266821
Cet article provient et a été édité par l’Association “Racines et Mémoires du terroir, dans la revue “Sur les Rives de l’Othain”dont le siège social se trouve: 7, route Nationale 55230 à Spincourt tél: 03.29.85.91.18. Directeur de la publication: Michel Maigret…vous pourriez peut être le contacter…votre ancêtre a peut être été enterré dans le cimetière de Longuyon qui jouxte l’église Sainte Agathe? mais compte tenu de l’ancienneté il est possible que la tombe n’existe plus – Peut être aussi connaissez vous le nom marital de la fille de votre arrière grand-père auquel cas… il y aurait peut être des descendants encore installés dans la région, voire à Longuyon et qui pourraient vous renseigner. Avec mes salutations. Colette Lièvre rédactrice en c. des Cahiers de l’Ente-deux-Mers.
Retournez aux sources historiques grâce à “GALLICA”, portail numérique de la Bibliothèque nationale de France, un travail colossal de publication de documents océrisés en cours par la BnF.
Pour ce qui nous intéresse, une adresse Internet qui vous mettra au cœur du sujet :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65305852/texteBrut adresse un peu “brute” mais qui vous donnera accès directement au document référencé “Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l’homme, FOL-LH4-2789 (6-9)” que sont les “Rapports et procès-verbaux d’enquête de la commission instituée en vue de la commission instituée en vue de constater les actes commis par l’ennemi en violation du droit des gens (décret du 23 septembre 1914). Tome 6-9 / [signé G. Payelle, président ; Armand Mollard,… ; G. Maringer ; Ed. Paillot, rapporteur ; M. Petit,…]”
Présentation de l’ouvrage : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb308854628
Merci de vous souvenir et de renseigner, si possible, les deux panneaux de Memorial Gen Web :
Livre des pensions de Longuyon :
http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=68145
et
Monument aux morts cantonal de Longuyon :
http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=48407.
Participez à la mémoire !
Ma grand-mère paternel était de Fresnois-la-Montagne, je fais de la généalogie et quand je me suis rendu à la mairie pour des recherches, j’ai été prise de frissons de voir toutes ses personnes décédés des familles entières, ma grand-mère nous racontait ce que les soldats faisaient subir aux femmes et aux jeunes garçons, ils avaient la main coupé pour ne pas aller à la guerre etc..c’était atroce. Sur le règistre il y avait des pages entières de décès
mon arrière grand mère Félicie Déjardin épouse de Charles Jacob a témoigné sur l’atrocité des faits qui se sont déroulés sur leur ferme de Moncel avec la tuerie des 5 soldats bléssés ….. par contre j’ignorai qu’il y avait autant de bléssés (30 ou 40….)qui ont péri dans la cour de la ferme selon le témoignage de monsieur Lefèvre surveillant SNCF…cette information est elle vérifiée ?Ma grand mère racontait qu’elle s’était cachée dans la forêt avec son petit frère ….
[…] (5) https://www.cahiers-entre-deux-mers.fr/2014/07/1914-crimes-de-guerre-a-longuyon/ […]
Bonjour, Les informations concernant la ville de Longuyon et les crimes de guerre qui y ont été commis pendant la guerre 14-18 émanent de l’association “Racines et Mémoires du terroir” qui édite une revue à caractère historique et mémoriel, intitulée “Sur les Rives de l’Othain” – ces informations sont donc vérifiées. le président de cette association est Mr Michel Maigret, directeur également de l’association dont le siège social se trouve 7, route Nationale à Spincourt. Je crois malheureusement que cette association qui va publier prochainement son 100ème numéro, devra cesser ensuite son activité faute d’adhérents lui permettant de la continuer – ce qui est souvent le lot maintenant de ces revues qui font un travail remarquable contribuant à conserver la mémoire et l’histoire de nos territoires, ce qui semble t-il intéresse de moins en moins de monde et surtout pas les jeunes générations. Colette Lièvre.
en visitant Verdun pour ce centenaire de la fin de la guerre, j’ai voulu en savoir plus sur mon grand-père, que je n’ai pas connu mais mon père racontait qu’il avait été blessé dès les premiers combats en 1914. Je me suis donc lancé dans des recherches et j’ai trouvé. Mon grand père, Queste Henri, Maxime, a été blessé et fait prisonnier à Noërs Longuyon le 23 août 1914, puis prisonnier à Ingolstat (Allemagne) jusqu’au 27 décembre 1918. Il appartenait au 31e Régiment d’Infanterie, 1er bataillon (archives de Paris). Démobilisé il est mort en 1965, j’avais 2 ans…
Anecdote : Maurice Chevalier (vedette de l’époque) appartenait au même régiment et a été blessé et fait prisonnier par les allemands le même jour que mon grand-père a Cutry, tout près de là…
Gloire à eux !