La 14^ème édition du Championnat d’Europe de Foot alias l’EURO 12 qui vient d’avoir lieu, laissera un goût amer chez les supporters Français : ces sales gosses gâtés, pourris, de l’équipe de France, s’étant, une fois de plus, distingués par leurs désinvolture, incivisme et quelque part mépris pour cette France, qu’ils représentent en portant le maillot bleu.

S’il leur fut beaucoup pardonné lorsqu’ils remplissaient, encore, leur contrat, à savoir marquer des buts et gagner des matchs, ce pourquoi ils sont outrageusement payés, il semble bien, qu’aujourd’hui, la coupe soit pleine, et que l’indulgence ait laissé la place au raz le bol. Certains aficionados du foot n’hésitant pas à dire qu’il faudrait renvoyer tous ces « drôles » pour repartir à zéro, quitte à rester sans équipe de France pendant quelques années ! Et pourquoi pas ? Les euro-gaulois , que nous sommes, soutiendraient les équipes européennes comme ils l’ont fait, cette année, en s’enthousiasmant pour la victoire des Espagnols, nos si proches voisins.

Les anciens se consolent en se rappelant les grands moments footballistiques passés. Ainsi l’EURO 1984, disputé en France, remporté par l’équipe des BLEUS dans laquelle se trouvait Alain Giresse, l’enfant du pays.

Et oui, Alain Giresse est bien de chez nous, de l’Entre-deux-Mers. Il est né le 2 août 1952 à Langoiran, et s’il a été formé aux Girondins de Bordeaux, c’est parce que papa Giresse, footballeur amateur, en 1970, l’a pris un jour par la main pour aller le présenter . En ce temps là le club n’avait pas encore atteint la notoriété qu’il a eu plus tard, aussi notre Alain grandira avec lui, contribuant largement à asseoir sa grandeur. Il en sera le meilleur buteur en inscrivant 159 buts. Avec lui, il remportera en 1984 et 1985 le Championnat de France et en 1986 la Coupe de France. En 1983 il sera, encore, le meilleur buteur de la Coupe de l’UEFA avec 7 buts marqués. Vainqueur de l’Euro en 1984, il contribuera à ce que la France arrive quatrième lors de la Coupe du Monde en 1982 et troisième à cette même coupe en 1986.

Il quittera les Girondins de Bordeaux en 1986 après seize ans de bons et loyaux services pour intégrer l’Olympique de Marseille où il restera deux ans. En 1988, il prend sa retraite de joueur, après avoir été sélectionné 47 fois en équipe nationale, disputé 586 matches de championnats et y avoir inscrits 164 buts ce qui en fait le joueur de champ ayant disputé le plus matchs dans l’histoire du championnat de France et devient entraîneur ce qu’il est toujours aujourd’hui. Bon sang ne saurait mentir, c’est en toute logique que son fils Thibault est aujourd’hui footballeur professionnel à l’ « En avant Guingamp ».

Quant au papa et à la maman d’Alain, ils sont toujours au pays, à Langoiran. Pendant des années Madame Giresse a fait sa tournée de factrice en vélo, montant et descendant sportivement chaque jour les raidillons des coteaux distribuant le courrier avec le sourire, c’était encore du temps où l’on prenait le temps de se parler ! Pendant longtemps aussi, on pouvait voir Monsieur Giresse père, en vélo également, sillonner les routes départementales. Aujourd’hui, âgé, assis sur une chaise sur le devant de sa porte, il observe la va et vient de la bourgade langoirannaise et ce à quelques mètres du stade de foot qui porte le nom de son fils « Stade Alain Giresse » ce stade menacé de disparition prochaine pour cause de transformation en terrain à bâtir !

Et oui, un tel espace, si bien placé, ne pouvait qu’attiser l’imagination d’un maire qui rêve de construire là un éco-quartier (sic) et peut être aussi la convoitise d’un notaire et ce d’autant plus quand l’un et l’autre ne sont qu’une seule et même personne ! Que valent la notoriété d’un enfant du pays, l’exemplarité de sa carrière pour tous les gamins qui s’exercent à l’apprentissage du foot sous le regard vigilant des vétérans, et plus largement l’espace vert que représente ce stade pour toute la population d’ une bourgade de plus en plus minéralisée… face au profits financiers potentiels réalisables ? Je vous le demande !

Colette Lièvre.

sources: http://www.afterfoot.fr