Le temps des vacances est aussi le temps du livre.. pour ceux qui partent mais aussi pour ceux qui restent car lire c’est l’évasion assurée. Pour ceux qui sont partis c’est aussi oublier portables, smarphones, etc… et pendant un temps donné se mettre en disponibilité pour soi même. Pour ceux qui restent c’est oublier le quotidien et s’aventurer dans des imaginaires insoupçonnés. Le monde des livres est infini il y en a pour tous les genres, les âges, les goûts, les désirs.Chaque saison d’été il y a ceux dont tout le monde parle tels « Vernon Subutex » tome 3 de Virginie Despentes, ou encore le choix du Prix Livre Inter « Le règne animal » de Jean-Baptiste Del Amo . Tous deux sont de grands ouvrages littéraires et bien partis pour être les Best Sellers de cette année.
Et puis il y a la foule innombrable de ces livres qui vous parle de l’Histoire avec un grand H et vous font remonter le temps comme le dernier roman de Sandrine Biyi « Sorcières, l’insoumise de Hautefort » ;il y a le récit autobiographique comme celui d’Augustin d’Humières qui s’appuie sur son parcours de professeur dans « Un petit fonctionnaire » ; il y aussi les récits merveilleux empreints de lumière et de poésie : « L’enfant-pluie » de Marc Graciano est de ceux-là ; il y a celui qui raconte le bonheur et la nostalgie de l’enfance comme « Mémé » de Philippe Torreton. Ce sont les quatre ouvrages que vos petits Cahiers ont retenus pour ce numéro de vacances.
« Sorcières- L’insoumise de Hautefort » . De Sandrine Biyi.
« …Sorcières, le mot est joli, diseuse de sorts, venant du latin populaire « sortiarius ». Guérisseuses, rebouteuses, femmes sortant le feu etc…leur extermination reste méconnue de l’HistoireLes sorcières ont une identité à part entière. Ce sont des dames de la Nature, elles vivent à son rythme. Elles ont un grand savoir, étrange, populaire, transmis dans un premier temps de façon orale, elles ont un lien très puissant avec une Nature déifiée, elles sont la mémoire de l’animisme. Et puis, elles mettent les enfants au monde…Elles savent. Elles sont aussi très redoutées (Extrait de la préface)
Dans ce nouveau roman, Sandrine Biyi raconte l’histoire de quatre sœurs vivant au XIIe siècle. Protégées par leur oncle, le troubadour Bertrand de Born, elles sont élevées au château de Hautefort dans le Périgord. Quatre destins dans la tourmente d’une persécution qui fit de nombreuses victimes, majoritairement féminines, sur plusieurs siècles.
Dans un contexte historique rigoureux, « Sorcières » témoigne de la vie dans l’Aquitaine médiévale de la condition des femmes et de celles qui, particulièrement, gênent l’Eglise par leurs soins et leur connaissance des simples. Bien au-delà de l’intrigue du Moyen-âge, c’est la question de la place des femmes et des jeux de pouvoir pour les maintenir en état de sujétion, ici ou ailleurs, hier ou aujourd’hui, qui est posée…
L’auteure Sandrine Biyi est passionnée d’histoire médiévale. Déjà connue pour avoir écrit la série « La Dame de la Sauve » récompensée par le prix d’Aquitaine du Lyon’s club en 2012 et le livre « Cathares » prix spécial du jury du Salon du livre d’histoire de Mirepoix en 2016, Sandrine Biyi utilise la fiction pour nous faire découvrir l’Histoire et nous en apprendre un peu plus sur notre présent.
Sorcières –L’insoumise de Hautefort.prix : 21 euros. Editions du halage. 33880 Cambes.Tél :06.27.71.15.58 Site Internet : www.leséditionsduhalage.com
Un petit fonctionnaire. D’Augustin d’Humières
« C’est quelqu’un de bien. Il est là , sur le terrain. Il applique les consignes, ilsuit les programmes, il exécute. On loue son dévouement. Mais un jour sonne l’heure des comptes : il a contribué à instaurer un système injuste, inégalitaire et absurde qui n’a fait qu’engendrer l’ignorance, la violence et le ressentiment, à présent, il faut répondre… Nous professeurs, nous savons que l’histoire n’a commencé ni à Raqqa ni à Mossoul. Elle commence chez nous avec des familles et des enfants qui ne sont pas riches et auxquels nous n’avons rien transmis. Ni une langue, ni une histoire, ni des textes, ni des mots. »
L’auteur Augustin d’Humières est professeur de lettres classiques dans un lycée de Seine-et-Marne depuis 1995. Avec ses anciens élèves, il fonde en 2003 l’association Métis, qui œuvre notamment pour la promotion du grec et du latin comme vecteur d’égalité des chances et de réussite scolaire.Il est l’auteur, en collaboration avec Marion van Renterghem, d’ « Homère et Shakespeare en banlieue » ,publié en 2009 aux éditions Grasset. En 2015, il réalise avec Cyrille Hubert, un documentaire « Hors-classe »,pour la défense du grec et du latin.
Un petit fonctionnaire d’Augustin d’Humières –Prix 15 euros. Editions Grasset. En vente dans toutes les librairies.
« Enfant-pluie » De Marc Graciano
« Mon nom est Enfant-pluie, je suis né lors d’une immense et violente
Pluie d’orage qui s’est abattue sur notre vallée.
Une pluie encore inconnue de mémoire des
Gens de mon peuple
Celle qui sait-les-herbes m’a fait naître. »
C’est un petit livre enchanteur que l’on peut glisser dans son sac de plage paru dans la Collection Merveilleux (n°52) des éditions Corti. Prix 14 euros, en vente dans les librairies.
« Mémé » De Philippe Torreton
« Mémé, c’est ma mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque. Ses silence, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d’avant-guerre. Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n’est pas une enquête, ce n’est pas une biographie, c’est ce que j’ai vu, compris ou pas, ce que j’ai perdu et voulu retenir, une dernière fois. Mémé, c’est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose »
L’auteur, Philippe Torreton mène une brillante carrière entre théâtre, cinéma et télévision et a reçu de nombreux prix dont en 1997 un César du meilleur acteur et en 2014 un Molière en tant que comédien. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages : « Comme si c’était moi » édité au Seuil en 2004 –« Le Petit lexique amoureux du théâtre » paru chez Stock en 2009- de Thank you Shakespeare, en 2015 chez Flammarion.
« Mémé » Postface inédite – édité en livre de poche, collection « j’ai lu » n° 11651– Prix 6,50 euros.
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Le temps des vacances c’est aussi celui de prendre le temps d’aller respirer et fouiner dans les librairies locales, de fréquenter les maisons de la presse et de découvrir quelques surprises comme celles que proposent le festin dans son dernier n° 102 intitulé « Un été aquatique : du Ferret au Pyla. De gaves en Vézère- Isabelle Autissier à La Rochelle »
De quoi faire le tour de notre Nouvelle Aquitaine, si grande et si belle « D’eau et images : elle est l’identité de ce festin de l’été qui capture au grand angle les côtes du grand Océan (le Bassin d’Arcachon vu du large ; Biarritz par ses plages ; Saint-Palais-sur Mar par l’architecture), plonge littéralement dans l‘eau vive des rivières, fleuves et torrents (la Vézère, le gave d’Ossau) professe la recherche du plaisir et du temps retrouvé au bord des lacs (hôtels de luxe enCharente). Et soudain, la culture surf s’empare du festin (Contis-Plage dans les Landes ; le surf-art- au Pays basque). Loin des côtes, au cœur d’une vallée (où coule bien sûr une rivière), la parole est donnée à l’inventeur d’étonnants et poétiques bassins de nage-que l’on n’ose appeler piscines (le concept Elodée, dans le Lot et Garonne).
L’ensemble est chapeauté par la rochelaise Isabelle Autissier, venue confier ses propres images du grand large et partager ses convictions écologistes pour finir de donner sa couleur bleu-de-mer au festin n°102. En vente au prix de 15 euros. Site Internet : www.lefestin.net
Le festin vient également de sortir un hors-série « Le Bassin d’Arcachon ,en 101 sites et monuments » soit 144 pages qui conduit le lecteur « … du Bassin à la forêt usagère de La Teste-de-Buch, des territoires les plus huppés d’Arcachon et du Cap ferret aux contrées les plus préservées ; le Bassin d’Arcachon se dévoile à travers une mosaïque de saveurs, de formes, de goûts, de styles et d’impressions qui rendent cet espace poétique unique au monde… » Pour 15 euros …offrez –vous tout le Bassin d’Arcachon, le dernier hors série du festin.