Bibliographie

Posté le 16/05/2012 dans Bibliographie.

Les plus belles abbayes de France.

Texte de Florence Marquarez.
Photographies de Richard Nourry.

«  Les abbayes, un univers particulier, si proche et en même temps si éloigné du monde et du bruit. Leur architecture austère reflète une quête de pureté et de simplicité propice à la méditation et à l’élévation de l’âme. Leur simple évocation emporte notre imagination et nos sens ; majesté des chants grégoriens, silence des prières et de méditations, odeurs de cire et d’encens, lueurs vacillantes des bougeoirs, pénombre des couloirs.
Secouées par les aléas de l’histoire, invasion, guerre de Cent Ans, réformes spirituelles, nombreuses sont celles qui ne se relèveront pas des troubles de la Révolution. Certaines sont encore en ruines, d’autres ont repris le cours des prières, quelques-unes sont devenues de grands centres culturels… »

Ce très beau livre d’images nous donne un panoramique de nos abbayes françaises, elles sont recensées région par région , y compris dans le Sud Ouest, où l’on peut simplement regretter qu’aucune des cinq abbayes girondines, dont  quatre abbayes bénédictines, fleurons de l’Entre-deux-Mers : les ruines romantiques de La Sauve Majeure, les restes impressionnants de Blasimon, le très bel ensemble architectural de Saint Ferme,les imposants bâtiments conventuels de La Réole, et,  l’abbaye cistercienne du Rivet (en Langonnais) ne soient pas  mentionnées, Dommage !

Les plus belles abbayes de France

L’auteur : Florence Macquarez , après des études d’histoire de l’Art et une carrière dans le tourisme  s’est spécialisée dans  l’écriture d’ouvrages alliant la découverte du patrimoine aux plaisirs des voyages et des rencontres.

Le photographe : Richard Nourry , après avoir été à l’agence Gamma ,devenu indépendant en 1985 est éclectique  et a réalisé de nombreux travaux pour l’édition de livres, magasines …mais aussi des reportages . Depuis quelques années il se consacre à photographier le patrimoine des régions qu’il traverse et a ainsi signé l’illustration d’une trentaine de beaux livres pour plusieurs grandes maisons d’édition.

L’éditeur :  Le Groupe Petit Futé publie dans sa collection Beaux Livres Déclics  des ouvrages illustrés sur les villes et régions de France traitant de la nature, du patrimoine, l’art de vivre. Le catalogue compte aujourd’hui plus de 150 références.

Les Plus belles abbayes de France : format à l’italienne 29,5x22cm -160 pages – Couverture reliée- Prix : 29,90 euros Disponible également sur : www.petitfute.fr

Lettres d’engueulade


Un guide littéraire
De Jean-Luc Coudray

Voilà un petit livre roboratif qui donne à sourire et quelques bonnes raisons épistolaires pour clouer le bec à tous ces insupportables contemporains qui empoisonnent la vie des autres : le gars qui vous fait des appels de phare alors que vous respectez les limitations de vitesse, celui qui vous écrase de son arrogance avec son quatre-quatre ; la bourge qui vous scrute des pieds à la tête ; le bébé qui braille jour et nuit dans l’appartement voisin ; le patron qui se plaint des trente-cinq heures ; etc, etc…nos édiles ne sont pas oubliés , la preuve  par l’exemple qui suit :

La situation
Le maire de votre ville refuse d’aménager votre rue pour les piétons, préférant la soumettre à la circulation à grande vitesse et ceci malgré vos demandes insistantes.

La lettre.
Monsieur le Maire,
Voilà déjà quelques temps que ma rue qui ne dispose ni de trottoir, ni de place de stationnement, est réduite à un couloir pour voitures qui outrage et dénie le territoire où je vis. Malgré mes tentatives répétées pour que la municipalité réalise les aménagements nécessaires, vous refusez toute transformation. Ma rue reste condamnée à demeurer un lieu de passage pour véhicules pressés.
Vous préférez les automobilistes aux femmes enceintes, aux mères avec poussettes, aux handicapés, aux enfants, aux vieillards, à l’humain en général que vous mettez en danger en lui imposant de se déplacer sur une bande à grande vitesse. Dès lors qu’elle se manifeste dans la rue, la vie gêne le fonctionnement de la circulation motorisée et de l’économie municipale. Je me sens moi- même en trop comme le grain de sable qui enraye le mécanisme que vous désirez fluide pour la marche victorieuse de votre ville assimilée à une entreprise. Jetant votre agglomération dans la concurrence généralisée, et la gérant comme un commerce, vous en excluez les habitants. En effet, dans notre monde de la vitesse, le piéton est désespérément lent. La mère avec poussette est une insupportable invention de la reproduction. Pour promener bébé, la génitrice entrave la libre circulation des marchandises et des capitaux. D’une manière générale, la rêverie, le sourire, le temps de la conversation sont devenus des obstacles au flux tendu, des trahisons à la guerre économique, actes coupables d’intelligence avec l’ennemi. Si je discute avec mon voisin sur le pas de la porte, ralentissant le camion qui passe comme un combattant, je trahis mon pays au bénéfice des pays concurrents. La vie s’oppose, par essence, à la guerre économique et l’enrichissement des puissants.
J’ai compris que je vivais sur un champ de bataille et que, pour le bon déroulement du combat, ma présence n’était pas souhaitée sur le terrain. Sans doute suis-je déjà dans la position du vaincu puisque prisonnier chez moi avec interdiction de franchir le pas de ma porte, sous peine de me faire renverser.
Alors, pourriez-vous au moins me signifier les règles et les conditions de ma condamnation.
Dans cette attente,
Extrait de Lettres d’Engueulade p.73. Jean-Luc Coudray.

Repères :
Jean-Luc Coudray.
Vit à Bordeaux. Depuis toujours l’auteur lutte, avec le même acharnement, contre les croyances, les incroyances, les imbéciles mais aussi les gens intelligents. Il est également ennemi de la croissance et de tout ce qui enfle en général.
Il défigure mais réhabilite également les hommes préhistoriques dans outrages à l’évolution, Dieu (Monsieur le Curé) Le Diable (Dialogues avec Satan) et bien d’autres encore…

Lettres d’engueulade
Un guide littéraire de Jean-Luc Coudray,
Illustrations d’Alban Caumont.
185 pages. prix : 13 € – Editions de l’Arbre vengeur – www.arbrevengeur.fr

Du Contrat social

Jean- Jacques Rousseau

« …Paru en 1762, le Contrat social, en affirmant le principe de souveraineté du peuple a constitué un moment décisif pour sa modernité et s’est imposé comme un des textes majeurs de la philosophe politique. Il a aussi acquis le statut de monument , plus célèbre que connu, plus révéré- ou honni- qu’interrogé. Retrouver, dans les formules fameuses et les pages d’anthologie, le mouvement de la réflexion et les questions vives qui nourrissent une œuvre beaucoup plus problématique qu’affirmative, c’est découvrir une pensée qui se tient au plus près des préoccupations aujourd’hui : comment intégrer les intérêts de tous dans la détermination de l’intérêt commun ? Comment lutter contre la pente de tout gouvernement à déposséder les citoyens de la souveraineté ? Comment former en chacun ce sentiment d’obligation sans lequel le lien social se défait ?… » Bruno Bernardi.

Ce prochain 28 juin 2012 pourrait être la commémoration du 300ème anniversaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712, mort en France à Ermenonville le 2 juillet 1778  et dont la dépouille sera transférée au Panthéon par la Convention au moment de la Révolution Française.
Ecrivain, philosophe, et on le sait moins, grand musicien ce qui lui a permis les années de vaches maigres de pouvoir survivre en copiant de la musique, Jean-Jacques Rousseau a été souvent très contesté de son vivant, honnis par son pays d’origine qui aujourd’hui honore sa mémoire.
Il semble bien qu’en France on l’ait un peu oublié et pourtant cette campagne présidentielle eut été une bonne occasion de rappeler quelques réflexions politiques de ce grand philosophe, Il envisage une société démocratique où le peuple souverain organise la vie collective basée sur le « contrat social » (1762), ouvrage majeur   à relire ou à lire pour ceux qui ne l’ont pas fait encore.

On lui doit également quelques autres ouvrages célèbres comme « Emile » paru en même temps que « Du contrat social », « Discours sur les Sciences et les Arts » (1750) « De l’inégalité parmi les hommes » (1755), et, en tant qu’écrivain « Julie ou la belle Héloïse » (1761) qui eut en son temps un succès immense « Les Confessions »- «  Les rêveries d’un promeneur solitaire » publiés à titre posthume en 1782, et qui préfigurent l’autobiographie moderne.

Rousseau
Du contrat social
Présentation, notes, bibliographie et chronologie par Bruno Bernardi.
Livre de poche, Editions Flammarion. Prix 3.90euros.


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