Le retour des vacances présente toujours quelques aléas ; tels ceux que l’on découvre dans sa boite à lettres. Il paraît qu’il y a de moins en moins de courriers postaux. Il n’empêche que factures diverses et feuilles d’impôts continuent (encore pour l’heure) de suivre la voie postale. En cette fin du mois d’août, la surprise fut pour tout un chacun non pas de décacheter le courrier du Trésor public mais bien de découvrir l’inflation subie du troisième tiers ! Pourtant nous avions été prévenus. Ne fallait-il pas, tous citoyens confondus, combler autant se faire que peut le trou abyssal de la dette publique de la nation ? L’imposition serait gonflée mais néanmoins juste et égalitaire en fonction des ressources de chacun.

Enfin, c’est ce que les gazettes, porte- paroles de ceux qui nous dirigent, commentaient. Elles parlaient d’effort, pour éviter le mot de sacrifice réservé aux pays quasiment en état de faillite. Dans une certaine mesure tous  les Français, conditionnés étaient sensiblement tous prêts à participer, peu ou prou, à « l’effort de solidarité nationale ».

Tous ? Voire ! Cela eut été vrai si nos élus, tous partis confondus, conseilleurs mais non payeurs, n’avaient fait en sorte pour reculer jusqu’en 2017 l’application de la loi sur le non cumul des mandats, et dans l’immédiat, fait la sourde oreille sur la révision de leurs retraites privilégiées et plus encore freiner, s’opposer à toutes modifications significatives concernant les strates des niveaux de compétences publiques : communes, intercommunalités, Villes, départements, régions , Etat et Europe, qui sont régulièrement dans le collimateur de la cour des Comptes qui considère , à juste titre, que s’il y a des économies à faire c’est bien à ces niveaux là !

Tout plumés qu’ils soient, les Français continueront à n’en penser pas moins et il ne faut pas s’étonner si leur méfiance envers la politique et ceux qui en sont les garants grandit.

Colette Lièvre.